Les désastres naturels, la guerre, les bouleversements politiques et la crise environnementale qui va en empirant ont fait de 2016 une année difficile et inquiétante pour beaucoup de gens. Au début de cette nouvelle année 2017, je pense qu’il est important de se souvenir encore une fois que nous vivons dans un monde interdépendant. Ceci est fondé sur le bon sens. Si nous examinons nos propres vies soigneusement, nous constaterons rapidement que depuis avant notre naissance notre existence même a été dépendante de la bonté et du dur labeur d’autrui. Lorsque nous oublions ceci, nous pouvons commettre de grandes erreurs et créer plusieurs problèmes, et cela conduit à une augmentation de la souffrance tant pour nous-mêmes que pour les autres.
De même, lorsque nous recherchons le bonheur, cela ne devrait pas être rien que pour nous-mêmes. Le soi qui désire uniquement son propre bonheur se trompe. Du point de vue bouddhiste, ce soi n’existe même pas de la manière que nous pensons qu’il existe. Nous considérer nous-mêmes comme le centre de l’univers est comparable à se trouver coincé dans une prison créée par nous-mêmes. Cela possède un effet négatif, déformant dans toutes nos relations. Mais si nous pensons soigneusement à la manière dont les choses existent vraiment, nous parvenons à comprendre qu’il n’y a pas de différence entre nous-mêmes et les autres. Ils sont une partie de nous-mêmes, et nous sommes une partie d’eux.
Le Bouddha a enseigné que finalement, l’unique bonheur véritable et durable en ce monde provient de ce que nous modifiions notre point de mire depuis nous-mêmes vers autrui. Lorsque sincèrement nous souhaitons et nous travaillons dans l’intérêt et au bonheur d’autrui, nous créons notre propre bonheur et rendons nos vies vraiment significatives.
Shantideva exprima ce point de fort belle manière dans La Voie du Bodhisattva:
Puissé-je, en tout temps, tant maintenant que pour toujours, devenir: un protecteur pour qui est sans protection; un guide pour qui a perdu son chemin; un navire pour qui veut traverser les océans; un pont pour qui veut traverser une rivière; un refuge pour qui est en danger; une lampe pour qui est sans lumière; un asile pour qui est sans abri; et un serviteur pour tous les indigents.
Je prie pour qu’au cours de l’année qui nous attend, qu’importe les défis qui surviennent, nous trouvions le courage de leur faire face et que grâce à nos efforts le bonheur, la paix et le bien-être augmenteront dans tous les coins du monde.